Marc Migraine : un coup à gauche, un coup à droite...
M. Migraine, Adjoint au maire MODEM ne sais plus sur quel pied danser. Voici ses déclarations que l'on peut lire sur son blog :
Maintenir des écoles à 3/4 vides = une mauvaise solution à un vrai problème
Par Marc Migraine, mercredi 5 novembre 2008 à 11:50 - vivre ensemble au Havre - #263 - rss
Lors
du dernier conseil municipal il y eu de vives protestations
contre les regroupements d'écoles après l'annonce de la fermeture de
certaines d'entre elles.
Une de ces écoles ne comptait que 32 élèves
au total, une autre 6 classes alors que
l'école a été conçu pour 24 classes.
Ces écoles n'ont malheureusement plus la taille
critique pour offrir une pédagogie adaptée avec des
élèves en nombre suffisant.
Les écoles Cargo, Kergomard et Anatole
France ont participé à l'Assemblée des Enfants que j'ai animé lors du précédent
mandat. Je me sens touché par le sort de
ces écoles.
Mes relations avec les enseignants, les directeurs ont toujours été excellentes,
et je connais leur dévouement.
Je comprends combien cela peut-être douloureux pour eux car leurs efforts sont
immanquablement attachés à leur lieu d'exercice.
Avec la fermeture de l'école ils peuvent ressentir une non-reconnaissance du
formidable travail accompli avec leurs élèves.
A ceux-là je voudrais dire que la municipalité est tout à fait consciente du travail réalisé par les enseignants dans des conditions souvent difficiles.
Mais je pense que maintenir des écoles au ¾ vide n'est
pas défendable et constitue une mauvaise solution à un vrai problème
: celui de l'échec scolaire d'une partie non négligeable de jeunes
havrais.
C'est un phénomène d'ampleur national comme l'a rappelé
Luc FERRY lors de sa conférence
au Havre le 25 septembre mais plus aigu au Havre.
En effet le Havre compte nettement plus que le reste de la France d'écoliers (45%), ou de collégiens (63%) en ZEP. Il existe également une forte proportion d'élèves issus de catégories socio-professionnelles " défavorisées " (75% dans la ZEP) où l'accompagnement scolaire parental est souvent insuffisant. D'ailleurs les tests de connaissance des collégiens havrais en fin de 6ème sont très médiocres et souvent inférieurs à la moyenne nationale.
Le nombre d'élèves par classe (18 au 1er degré et 22 au 2ème degré) en ZEP au Havre est inférieur à la moyenne nationale (22 élèves au 1er degré).
Même si nous n'avons pas de chiffres précis sur le décrochage scolaire et l'illettrisme dans notre ville, il est très probable qu'ils sont importants.
Cet échec scolaire conduit à la déscolarisation et génére :
- Des troubles de l'ordre public que représentent des élèves en rupture de scolarité.
- Le "Noyau dur" du chômage des jeunes. Il apparait très difficile de réinscrire ces jeunes dans une dynamique d'apprentissage et de restauration de l'image de soi. C'est pourquoi il est primordial de prendre le problème en amont.
- l'Echec de la mission de l'école qui se doit de répondre à la loi "nul ne doit sortir de l'école sans qualification".
La municipalité du Havre est parfaitement consciente des difficultés scolaires de ses jeunes concitoyens, et elle agit au mieux de leurs intérêts dans la limite du possible car l'enseignement n'est pas une prérogative de la municipalité. La mairie ne devrait normalement s'occuper que de l'entretien des bâtiments des écoles or elle fait beaucoup plus :
- Financement d'un soutien scolaire fait par des associations depuis 3 ans.(avant même que le gouvernement ne s'en préoccupe)
- Accueil péri-scolaire : le matin et à la pause méridienne où les animateurs de la ville animent des ateliers avec les enfants.
- Les cantines scolaires d'une rare qualité grâce au maintien d'une cuisine dans chaque école.
De même le nombre croissant de bibliothèques et de médiathèques de quartier, inaugurées depuis 13 ans témoignent également de l'intérêt que la municipalité porte à l'instruction et à l'éducation de nos élèves.
Mais vous qu'en pensez-vous ?
Merci,
Marc Migraine
Mais on peut également y lire cela :
"La carte scolaire : des voix à droite et à gauche se sont exprimées pour la suppression de la carte scolaire. J'y suis opposé dans l'état actuel de l'enseignement car cela aggraverait sévèrement la ghettoïsation de l'école.
En revanche, ce débat pose la question de la fuite d'élèves qui partent dans un établissement privé ou qui obtiennent une dérogation pour aller étudier dans un autre établissement public.
Pour éviter cette fuite, il faut que l'école de quartier réponde à la demande des parents, c'est à dire qu'elle s'adapte au niveau de l'élève."
Source : http://www.auhavre.com/index.php?go=dossiers&no=56
Comme tout politique du MODEM, un coup à gauche, un coup à droite pour tenter de rester au centre...